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Monument aux morts Decazeville

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Inauguré le 9 décembre 1934, c'est un des rares monuments "aux morts" pacifiste de France.

Commandées par la municipalité de Paul Ramadier, au début des années 30, les quatre plaques (que l'on nomme médailles) qui ornent le monument aux Morts de Decazeville ont été réalisées par l'artiste aubinois, André Galtié.

C'est un monument volontairement laïque et politique.

Il bouscule les poncifs patriotiques et place le capital face à ses responsabilités.

Voulu par le peuple, il représente le peuple et doit demeurer au plus près de la population qui l'a érigé.

Ce qui pour nous symbolise le passé industriel de la vallée était le quotidien de ceux qui ont voulu ce monument, au cœur de la cité, imposant témoignage de leurs vies et de leurs luttes.

Dès lors, il a souvent été le symbole des luttes ouvrières du bassin houiller. (Résistance, grèves de 1962, ...)

Description :

Dominé par une lampe de mineur géante, il témoigne de la guerre sur un de ces côtés et de la paix de l'autre côté.

Sur le devant deux médaillons rendent hommage aux sacrifiés de l'industrie et du profit : l'ouvrier et le soldat.

"Guerre" :

Véritable réquisitoire, le monument dénonce le capital, hydre qui pousse la mort et la guerre contre le peuple des travailleurs. Monstres de feu et de fer, affrontant la force solidaire des hommes et des femmes, unis pour porter la lumière, protégeant l'enfant, poings dressés sans faiblir malgré les flammes qui ravagent leurs demeures.

"La Paix" :

Si dans "Guerre" seule la lampe de mineur, tenue par les deux hommes qui font front, rappelle que l'on se trouve dans le Bassin Houiller, "La Paix", décrit minutieusement, quoique de manière symbolique, le paysage decazevillois.

Encadré par le crassier (terril) et par la découverte (mine à ciel ouvert), un olivier abrite une famille de mineur. La femme avec sa claie, l'homme avec sa lampe, semblent se retrouver auprès de leur enfant, la journée de travail finie.

Les cheminées des hauts fourneaux se dressent derrière les usines, près du chevalement d'un puits de mine. Les wagonnets, tirés par des chevaux, ou poussés par un homme, animent la découverte, tandis qu'un mineur attaque la roche avec son marteau piqueur.

Les deux médaillons, se répondent.

Coincés, étouffés, meurtris, le mineur renversé par le souffle d'une explosion de grisou au fond d'une galerie, le soldat recroquevillé sur son arme, fauché dans sa tranchée, sont frères dans la mort, victimes de la haine et du profit.

Mort au combat ou sur le front de taille, hommage est rendu aux travailleurs.

Mais le monument est avant tout un monument pacifiste et il montre, surtout, la voie de l'avenir.

Les générations futures, devront se construire dans la paix, dans un monde sans guerre et sans patrons, où le travail sera source de fierté et non symbole d'esclavage.

Enigme : Aucun nom ne figure sur le monument, où peut-on les trouver ? (deux endroits)

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